026-SCENO/ ROSE VALLAND
Projet deuxième du concours.
Collaboration : l'Atelier (Annecy -74)
Texte du concours
La scénographie doit pouvoir prendre en compte la charge émotionnelle de la salle d’exposition (sous-sol du siège de la Gestapo).cf CCTP
L’exposition « Rose Valland sur le front de l’art » réuni sur un mode binaire deux éléments majeurs; le parcours singulier de cette femme durant les heures sombres du XX° siècle et ce lieu hautement historique. Elle en appelle au devoir de mémoire, elle met face à face la poésie et la barbarie, le bon et le mal, le discernement et la folie, l’obscurité et la lumière….
Le projet doit permettre de réunir ces deux éléments forts avec sobriété, conscient que devant une telle somme symbolique, une mise à distance par rapport au sujet est la plus élégante manière de manifester son respect. Il parle d’obscurité et de lumière.
La scénographie rend hommage au destin de Rose Valland, elle déroule métaphoriquement le fil de sa vie entre les voutes de la salle d’exposition temporaire. Le parcours de cette femme incarne la constance intellectuelle, et le projet la met en exergue en la symbolisant par de longs bandeaux blancs épurés qui se déploient dans l’espace. La Lumière.
Rose Valland a traversé les heures noires de notre histoire collective avec une conscience citoyenne, comprenant très tôt les enjeux majeures que soulevaient l’exil de ces œuvres d’art .La scénographie traduit cet itinéraire de pureté au sein d’un contexte historique sombre, et propose de déployer ces longs bandeaux blancs horizontaux au travers d’une foret de lames verticales noires symbolisant ces moments de pénombre de notre histoire collective. L’obscurité.
Des modules épurés et des dispositifs simples de présentation, respectueux de la géographie des lieux. cf CCTP
Le projet ne tente pas de s’imposer comme l’élément majeur de ce lieu singulier mais préfère s’y glisser avec douceur, en touchant le moins possible le sol, les murs, les voutes… sur la pointe des pieds en quelques sortes.
La scénographie sera composée uniquement de longs plans horizontaux blancs et de lames verticales noires, et proposera la sobriété comme réponse à la réunion de cette femme et de ce lieux au passé tragique.
Ce projet parle de l’acceptation d’un site et de son histoire. Il parle de la réunion de ce lieu et de cette femme singulière. Il propose comme forme de respect l’effacement, la disparition. Il se met au service de l’exposition, il ne cherche pas à se positionner comme l’un de ces éléments forts, il permet une lecture claire et forte du contenu. Il rend hommage à ce mariage kafkaïen entre Rose Valland et les anciennes salles de la guestapo, en offrant une lecture claire de l’un et de l’autre parce que le travail de mémoire est avant tout une mise en valeur de l’histoire.